Il y a un peu plus de quatre ans, Laurent Tarridec, qui venait d’effectuer une mission d’audit de la restauration du Club Med, fut contacté pour auditer la restauration du Moulin Rouge qui était en très petite forme. L’audit se transforma en reprise de la restauration sous forme d’une concession. De la même façon que Sodexho Prestige reprenait, dans le même temps, la restauration du Lido qui était assurée par le même ancien concessionnaire que le Moulin Rouge avec l’appui médiatique de Paul Bocuse, Laurent Tarridec se lançait dans un nouveau métier. Car servir 500 à 700 repas en une soirée avec des contraintes de temps très impératives, dans des locaux non conçus au départ pour une telle production, relève de l’exercice de corde raide. Laurent, même s’il avait connu les folles années des trois étoiles de Jo Rostang sur la Côte d’Azur, et des services échevelés au-dessus des capacités de production, fait partie des chefs qui ont évolué dans la haute gastronomie avec des services soignés et resserrés.
A l’époque, Laurent se posait de graves questions sur la vie d’un chef de cuisine. «Même si l’on est encensé par les critiques, apprécié de sa clientèle et de ses patrons, on reste très fragile lorsque l’on est salarié. Il est étonnant de constater à quelle vitesse des chefs de talent sont remerciés dans les grandes brigades parisiennes ou azuréennes. Et ce n’est pas