«J’avais et j’ai toujours une soif de gastronomie pure et dure. Les cocktails, les banquets… Si on me demande, je les fais, mais ce n’est pas ma tasse de thé». Patrick Frechin, chef propriétaire depuis six ans et demi du Grenier à Sel à Nancy, dit aimer «sortir des sentiers battus». Après l’Ecole hôtelière de Tomblaine et le Frantel à Nancy durant deux ans et demi, c’est la Suisse qui l’accueille. Et plus précisément le Lindner Golf Hôtel Rhodania à Crans-Montana, station huppée de sports d’hiver. Là il entre dans «le haut de gamme, avec une grosse brigade d’une vingtaine de cuisiniers, et des produits que je n’avais pas travaillé avant comme le caviar, le homard bleu». Il reste ensuite un an au restaurant Le Cerf (2** Guide Rouge/Michelin) à Cossonay, toujours en Suisse. Avec Carlo Crisci, «considéré comme un peintre cuisinier», note avec admiration Patrick Frechin. Une connotation artistique passant par la présentation des assiettes, du repas, jouant sur les mouvements, les formes et les couleurs.
Il intègre par la suite Le Chat Botté, restaurant réputé de l’Hôtel Beau-Rivage, aux côtés de Richard Cressac, qui a depuis quitté l’établissement. «Les clients venaient pour la cuisine du chef, alors qu’à Crans Montana, les gens étaient là tous les jours et orientaient un peu sur ce qu’ils voulaient manger. C’était une autre approche». Au Casino Royal à Evian («j’ai fait le tour