En général, le métier de chef est suscité par un désir de reproduction ou de continuation du père, de la grand-mère ou de la mère. Le cas de Christophe est plus proche d’un schéma d’opposition tel qu’on le trouve dans les métiers artistiques. Opposition par rapport à son beau-père, restaurateur plus intéressé par la quantité et moins par la qualité de la cuisine elle-même. Christophe suit les cours de l’école hôtelière d’Orchy pour connaître une pratique plus valorisante du métier. Un professeur bien avisé le pousse à présenter des concours et il en gagne un présidé par Bernard Loiseau, ce qui lui ouvre les portes de Saulieu. La saison qui suit lui permet d’aller travailler au Flambart, restaurant double étoilé de Lille encore ouvert à l’époque, où il travaille avec Jean-Luc Gemond (actuel Sébastopol). Le bac réussi, il intègre la Tour d’Argent où Manuel Martinez lui fait connaître le bonheur un peu rude de la formation à l’ancienne. «Une grande leçon qui a duré presque deux ans.» Il rejoint Emile Tabourdiau au Bristol, puis effectue son service à l’Elysée : «Une excellente période où j’ai vu beaucoup de choses avec des moyens exceptionnels.» Il enchaîne dans le même style comme second à l’ambassade d’Angleterre où, là encore, il travaille dans des conditions exceptionnelles et où il arrive à s’exprimer lors des repas pour l’ambassadeur et son épouse en tête-à-tête. Il y restera un an et
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