
C’est un chef sérieux, qui aime la cuisine mêlant modernité et tradition avec beaucoup d’enthousiasme. Après avoir cuisiné ici et là dans le monde, après les étoilés, Edgar Dühr a repris le Clos Basque, une affaire familiale à Biarritz. Pour se reposer ? C’est mal le connaître. Rencontre avec un homme entier et passionné.« Pour moi, cuisiner, c’était voyager. » C’est sur un quiproquo que petit, Edgar Dühr s’intéresse à la cuisine quand son voisin, cuisinier sur des paquebots, lui parle de son métier. Après un apprentissage en cuisine en 1976, le jeune cuisinier entre au Concorde Lafayette, d’abord comme commis puis comme chef de partie. Auprès de Jacques Chibois au Gray d’Albion à Cannes, puis de Michel Guérard à partir de 1982, il fait ses gammes et se perfectionne. Le jeune homme part quelque temps travailler aux Antilles, puis au Japon et aux États-Unis, avant d’être rappelé par celui qu’il appelle « son maître », Michel Guérard.
Adrénaline et montagnes russes
En 1987, Edgar Dühr prend le poste de chef des cuisines des Prés d’Eugénie, restaurant landais triplement étoilé : le début de sept années terribles et merveilleuses. « Ce fut le challenge de ma vie, que j’ai relevé, mais avec beaucoup de larmes. » Des années d’une folle intensité : chaque jour