Certains lecteurs nous ont quelquefois accusés d’être machistes car nous ne parlons que fort peu de chefs femmes. Mais on doit objectivement constater que, pour des raisons d’ordre familial et culturel, les femmes qui sont de véritables chefs de cuisine sur le plan technique et sur le plan créatif ne sont pas légion. Il est vrai que la profession de la cuisine ne favorise pas les carrières des femmes au fourneau. Pour cette raison, Lydia Egloff peut être considérée comme une personnalité hors du commun. D’autant qu’elle a pratiqué une cuisine qui se trouve à l’opposé de celle dans laquelle les femmes sont reconnues. L’image de la femme en cuisine est celle de la «mère», celle qui véhicule les traditions de la cuisine familiale et quotidienne. Lydia s’est tout de suite investie dans la cuisine originale et de création lorsqu’elle est passée en cuisine. Mais avant cela, poussée par la pression sociale, lorsqu’elle est allée à l’école hôtelière (et une des meilleures, celle de Strasbourg !), elle s’est orientée vers les métiers de salle. «J’ai toujours été attirée par une activité du recevoir et du partage.» Après l’école de Strasbourg, elle continue par un BTS à Clermont-Ferrand avec une année de spécialisation en diététique. Elle ira occuper son premier poste en salle chez un maître cuisinier, propriétaire de la Charrue d’Or. Elle réussit son entrée dans la profession en s’imposant comme maître
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