
Christophe Roure, originaire de la Haute-Loire, a montré très tôt un sens de la pluridisciplinarité. Il décrocha trois CAP – charcuterie, cuisine et pâtisserie – avant d’aller plus loin dans ses études. Sa première maison, la Poularde, lui donna un excellent premier contact avec la gastronomie et ses techniques. Après deux ans, il plongea dans l’univers décoiffant de Pierre Gagnaire : un choc énorme, une impression d’être allé tous les jours au bout de lui-même. «Cela forge un mental, mais doit être abordé avec
une certaine expérience pour en tirer toutes les leçons.» Mais, au moins, il a connu ce que créatif voulait dire. Ensuite retour au grand classique chez Paul Bocuse. «J’ai préféré réviser toutes mes bases avant d’arriver à Collonges.» Un passage dans un palace des Caraïbes lui donne surtout le sens de l’adaptation en milieu difficile, puis le retour en France s’effectue dans les meilleures conditions, chez Régis Marcon. «En plus d’apprendre beaucoup, on s’y sent bien et on peut s’y exprimer.» Durant ces deux
Crème de moule de bouchot, lait mousseux parfumé au fenouil avec une huître panée façon Villeroyannées, Christophe travailla avec Jacques Decoret, ce qui lui apporta beaucoup et dont il reste très proche. Ses bonnes bases de pâtisserie firent que Régis l’envoya à Yssengeau afin de prendre en plus ce poste clé. Armé aussi sérieusement sur le plan