
Derrière son regard pétillant et son sourire malicieux, se cache un bourreau de travail au caractère bien trempé. Pour devenir l’un des chefs les plus en vue de la capitale, Kei Kobayashi n’a pas lésiné ni sur les heures ni sur les sacrifices. Venu du pays Levant, il fait sienne la cuisine française au restaurant Kei** qu’il saupoudre, non sans astuce, d’une bonne dose de personnalité. Au 5, rue Coq Héron à Paris, seul le prénom Kei se détache d’une façade discrète. Ici, œuvre depuis 2011, Kei Kobayashi, chef japonais dont la réussite dans son pays d’adoption doit tant à son grand talent qu’à une détermination hors du commun.
Pour comprendre une telle ascension, il faut remonter dans le temps et se rendre à plus de 10 000 kilomètres dans la ville japonaise de Nagano où le chef vit le jour en 1977. « J’ai grandi dans la périphérie de la ville, à la montagne », se remémore Kei Kobayashi. « Mes deux parents étaient cuisiniers de profession. » Ainsi chez les Kobayashi, père et mère mettaient un point d’honneur à tout cuisiner eux-mêmes. « J’ai eu la chance de manger de bonnes choses enfant. Je me souviens m’être rendu chez quelqu’un ou dans un restaurant et que ce soit vraiment moins bien que chez moi ! » Chez sa grand-mère, il découvre les fruits et