Keigo Kimura, la délicatesse dans la sobriété

LE CHEF

259

Depuis un peu plus d’un an, Keigo Kimura a apporté un coup de fraîcheur à la vieille ville auxerroise. Son restaurant, l’Aspérule – comme le nom de cette petite fleur odorante -, propose une cuisine parfumée et savoureuse. Où les plats proposés par le chef, Tremplin Le Chef 2014, sont d’une redoutable précision…   Presque quatre ans au Japon, quinze ans de France : l’expérience du chef Keigo Kimura en gastronomie française est plus que consistante. « J’ai remarqué une différence d’approche entre les Japonais et les Français. Ces derniers pensent beaucoup à la forme, un plat est travaillé comme une œuvre d’art, alors que les Japonais sont beaucoup plus concentrés sur le contenu, le fond. » Aujourd’hui, les deux approches se marient et permettent de voir émerger de grands talents.

Cuisinier de père en fils
Dès l’âge de 8 ans, le jeune Keigo déménage à quelques heures de Tokyo. « Mon père était cuisinier et avait ouvert une auberge dans les montagnes de Yamanashi. Je lui donnais un coup de main dès que possible. » Naturellement, le jeune homme se dirige vers l’art culinaire et intègre la célèbre école Tsuji, à Osaka. « Le système japonais est différent car il n’y a pas vraiment d’école hôtelière. Tsuji permet de choisir une spécialité et d’apprendre toutes les techniques durant un an. Moi, j’ai choisi de me plonger dans la gastronomie française car mon père l’affectionnait. » Pour Keigo, qui voue un

Il reste 63% de l’article à lire

Pas encore abonné ? Abonnez-vous !

Vous êtes abonné ? Connectez-vous