© E. Niel
Julien Montbabut, Le Monument* à Porto (Portugal)
Bon élève à l’école, Julien Montbabut a choisi la voie de la restauration par pur amour de la cuisine. Travailleur et chanceux, il a su profiter il y a 5 ans de cela d’un alignement idéal des planètes lui permettant de devenir, aujourd’hui l’un des 7 chefs étoilés de Porto. Un parcours qu’il raconte avec brio via deux menus uniques, au bien nommé restaurant Le Monument.
Ambassadeur d’un savoir-faire gastronomique français d’exception, il conjugue technicité « made in France » et produits du terroir portugais au travers de menus reflétant son parcours, de Paris à Porto. Pourtant, Julien Montbabut n’aurait jamais imaginé quitter sa France natale, il y a encore quelques années de cela.
Parisien d’origine, cet aîné d’une fratrie de 5 enfants aimait seconder sa mère en cuisine, lors de la préparation des repas familiaux. « L’occasion pour moi de partager de jolis moments avec elle, de lui raconter mon quotidien. À force de l’aider, j’y ai pris goût », se souvient Julien. Aussi, lorsqu’il s’agit de s’orienter au collège, « la cuisine s’est naturellement imposée à moi. Mais à l’époque, cette voie était surtout réservée à ceux qui étaient en échec scolaire, c’était une “voie de garage”, un apprentissage absolument pas valorisé. Mais un petit stage à La Closerie des Lilas (Paris 6e) a fini de me convaincre ! ».
©Louise Jean-Baptiste
Maxime Maniez, Fleur de Loire** à Blois (41)
À 32 ans, le chef pâtissier de l’hôtel de luxe Fleur de Loire met son amour des produits et de la nature au service d’une pâtisserie aussi engagée et transparente que la cuisine du chef Christophe Hay. Sa pâtisserie est le sincère reflet de sa formation en boutique, de sa décennie passée en Asie et de son apprentissage récent des herbes et plantes locales : une pâtisserie désucrée, délicate et texturée.
Avec un père boucher-charcutier et un oncle boulanger-pâtissier, Maxime Maniez a baigné dans l’artisanat culinaire dès sa naissance. D’abord attiré par la chocolaterie dont il avait une image artistique et méticuleuse, il démarre finalement son apprentissage dans une boulangerie de village proche du Mans. « À 14 ans, j’ai dû vite apprendre la rigueur, les horaires et un travail très physique, mais cela m’a plu. » Studieux, persuadé que les études ne peuvent que le porter plus vite et plus loin dans le métier, il réalise successivement un CAP Pâtissier, un BP Boulangerie puis un BTM en Pâtisserie qu’il réalise à Paris où il découvre l’univers de la pâtisserie parisienne en travaillant pour Jean-Yves Tartarin qui le prend sous son aile : « Il est plus qu’un mentor pour moi, il est un deuxième père. Il m’a offert un tremplin. » En 2012, à 21 ans, souhaitant toujours en apprendre davantage, il cherche