Un nouveau round dans l’affaire de la TVA en restauration. L’abaissement de 19,6 % à 5,5 %, souhaité par les professionnels et qui a déjà donné lieu à nombre de pétitions et de manifestations, a été rejeté cette fois ci officiellement et ouvertement devant les députés par le ministre des Finances, Laurent Fabius, qui avait pourtant soutenu ce projet lorsqu’il était à la présidence de l’Assemblée Nationale. Comme quoi, il n’y a que les sots qui ne changent pas d’idée, même les ministres des Finances. Laurent Fabius étaye sa décision par le coût de la mesure, qu’il juge trop élevé. Il faut dire aussi que Bercy estime ce coût à 20 milliards de francs. Rappelons que l’UMIH l’a estimé pour sa part à 7,5 milliards de francs et que ce chiffre a été confirmé par le ministère du Tourisme qui table sur 8,5 milliards de francs. Rappelons aussi que les rapports économiques se sont succédés dans les dernières années (rapports Lorenzi…), pour souligner le sous-emploi dont souffre le secteur des Cafés-Hôtels-Restaurants et que ces rapports prouvent aussi l’effet dynamisant qu’aurait la baisse de TVA sur le secteur. Pourtant, rien n’y a fait. Le ministre a certes reconnu que la profession a besoin d’un coup de pouce. Mais il estime que la baisse de la TVA n’est pas le bon moyen. Comme il ne précise pas quel est ce bon moyen, nous voilà bien avancés.
Il reste 32% de l'article à lire
Accédez à l’ensemble
des articles de Le Chef
à partir de 35€