A son ouverture, Ludovic Beaugis n’était pas pressé de rencontrer les critiques et autres enquêteurs des guides. En fait, il leur aurait volontiers demandé de repousser à quelques mois leur visite. En place depuis juillet à La Table de Laurent à Formerie dans l’Oise, restaurant dont il a préservé l’enseigne, il ne se sent pas encore prêt pour défendre ses belles aspirations gastronomiques. Pour deux raisons, d’abord, seul en cuisine, il aspire pour l’instant à simplement accrocher une bonne clientèle, et pâtissier de formation, il a besoin de temps pour davantage s’affirmer. Mais il est sûr de lui et sent qu’il peut élaborer une cuisine beaucoup plus complexe et créative qu’à l’heure d’aujourd’hui. Ludovic Beaugis a lui-même connu de l’intérieur l’ascension d’un chef devenu étoilé, celle d’Antoine Heerah à l’ancien Chamarré à Paris 7ème, à l’époque où lui a exercé en cuisine au Moulin de la Galette, qui appartenait également au Mauricien. Ses autres expériences, il les a réalisées en pâtisserie, notamment comme chef pâtissier au Royal Monceau à Paris 17ème et au Chiberta de Guy Savoy à Paris 8ème. A La Table de Laurent, il se montre très prudent, et se trouve déjà très chanceux que la clientèle soit là, «ce qui n’était pas gagné vu que le lieu avait fermé quatre mois».
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