L’échalote française était menacée à Bruxelles par une disposition annulant le texte français qui la protégeait. En France ne pouvait être reconnue comme échalote que celle cultivée, reproduite par boutissage. Les Hollandais, qui ont trouvé une façon plus rentable de la reproduire (par semi) et de la cultiver, ont eu gain de cause et leurs légumes pourront être vendus (moins cher) sur le marché français sous le nom d’échalote. Les producteurs français (Bretagne et Pays de Loire) risquent d’être balayés en quelques années face à de telles armes. Pourtant, l’association Eurotoque s’était largement mobilisée sur le sujet mais ses efforts se sont révélés vains. L’enjeu est en effet une question de goût. La véritable échalote, d’après plusieurs chefs, atteint un niveau de saveur nettement supérieur à l’échalote hollandaise. Mais l’Europe est plus attachée à la liberté des échanges internationaux et à l’innovation qu’aux terroirs et aux saveurs. Les chefs sont-ils condamnés à ne connaître que des combats perdus d’avance ?
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