L’histoire de Guy Legay est celle d’un fils de paysans arrivé au sommet des cuisines d’un palace parisien. Natif de Pontgibaud dans le Puy-de-Dôme, il grandit au coeur de l’établissement familial, l’hôtel-restaurant l’Univers, dont ses parents sont propriétaires. Très tôt, Guy met la main à la pâte en aidant son père aux travaux du quotidien, dont l’entretien des animaux de la ferme qui jouxtait l’hôtel. L’ambiance de la cuisine l’attire. Il se souvient encore de l’odeur de la cuisine qui montait dans sa chambre. «Petit je voulais être pâtissier, puis je me suis tourné vers la cuisine» raconte-t-il. Après son certificat d’études et deux ans dans le secondaire, il part faire son apprentissage dans une maison du Mont-Dore près de Clermont-Ferrand. Il se retrouve à faire de la peinture dans les chambres de l’hôtel et dort sous les toits sans chauffage dans le froid glacial de l’hiver. Son père qui apprend cela quelques semaines plus tard vient le chercher préférant que son fils vienne travailler dans l’hôtel familial. Son premier vrai patron sera Lucien Bon de la Belle Meunière à Royat-les-Bains. «J’étais son premier apprenti, nous n’étions que deux en cuisine, j’ai suivi une formation intensive dont je me suis toujours rappelée». En 1958, il obtient son CAP et décide de partir pour Paris. Arrivé dans la capitale plein d’espoir grâce aux lettres de recommandations de son maître d’apprentissage, il rêve de travailler chez Maxim’s. Refusé des établissements de prestige,
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