Frédéric est un prototype parfait du garçon courageux, travailleur et d’une efficacité redoutable. Il ne regarde ni les horaires, ni la complexité de la tâche, ni la somme de travail. Quand il faut y aller, il est toujours le premier. Il est un peu comme un aimant : s’il décide d’abattre une montagne, il y va et les autres suivent», raconte Denis Courtiade, responsable de salle du Restaurant Alain Ducasse au Plaza Athénée, qui poursuit : «Dès le départ, nous avons décelé toutes ces qualités chez Frédéric, mais il lui manquait un peu de recul. Nous lui avons apporté la réflexion sur les gestes et sur le travail. Il a toujours été très discret, proche de moi, fidèle, sans jamais se mettre en avant. Il n’a jamais rien revendiqué et avec le temps et l’évolution des brigades, il a fini par devenir premier maître d’hôtel le 1er janvier 2005».
Frédéric Rouen a toujours tout fait pour travailler dans des maisons prestigieuses. Et il a réussi. Deux patrons, deux chefs hors normes, ont façonné sa manière de travailler : Joël Robuchon et Alain Ducasse. «Avec Joël Robuchon, j’ai commencé comme commis de salle. J’ai appris la rigueur, la dureté du travail et à ne jamais me plaindre. En arrivant dans le groupe Alain Ducasse, j’ai découvert un travail plus souple, moins de rigidité, plus de technique et de formation. Je me suis épanoui», résume Frédéric Rouen.